Jusqu’à une époque récente, nous avons cru qu’il était possible de faire toujours plus, toujours plus loin, toujours moins cher. La matérialisation la plus marquante de ce crédo a été sans aucun doute ces offres de voyages organisés, faits de programmes hyper-optimisés et de visites express des principaux lieux touristiques de la contrée visitée. Néanmoins, face à cet appétit boulimique de consommation touristique, de plus en plus de voyageurs prennent désormais le parti inverse. Revendiquant leur droit à prendre leur temps, ils privilégient des solutions de transport lentes, afin de mieux s’imprégner de l’espace parcouru. L’essor que connaît actuellement le tourisme fluvial s’inscrit dans cette logique.
Déconnecter le temps d’un week-end au fil de l’eau
Cette nouvelle façon de voyager concerne notamment des publics des grandes métropoles, fatigués d’une urbanité aliénante qui mélange pollution, surpopulation, nuisances sonores et incivilités. Voilà pourquoi, par exemple, de plus en plus de parisiens optent pour un week-end en péniche en Bourgogne, région facilement accessible depuis Paris. De fait, que ce soit sur l’Yonne, la Saône ou la Loire, ce genre de séjours offre une parenthèse très tranquillisante, au rythme du fleuve, des écluses et des haltes dans les petits ports traversés. Un moment de calme dans des vies bien souvent haletantes.
Allonger ses temps de voyage, un vrai luxe
Pour d’autres, le souci de prendre plus de temps pour visiter un pays ou une région donnée les conduit à voyager sur une durée plus longue. Finis donc les voyages express de deux semaines à l’autre bout de monde, à courir entre avions, bus et principaux sites touristiques. Mettant parfois leur carrière entre parenthèses, ces explorateurs optent pour des séjours d’un mois à un an, voire plus dans certains cas. Ce faisant, ils se donnent le luxe d’avoir la tranquillité d’esprit pour arpenter le pays au rythme désiré, sans pression ni stress d’aucune sorte.